Quelle est la différence entre un orthodoxe et un catholique ?
Le catholicisme et l’orthodoxie sont, avec le protestantisme, les courants principaux de la même religion monothéiste : le christianisme.
La confession orthodoxe est née de la culture grecque, au sein de la zone orientale du bassin méditerranéen. Elle est le fruit d’un lent processus de séparation des églises d’Orient et d’Occident, qui a culminé en 1054 par l’excommunication du patriarche de l’église de Constantinople, et s’est achevé en 1204 avec le détournement de la Quatrième croisade.
Chez les orthodoxes, le mode d’organisation de l’église est basé sur la place prépondérante occupée par les évêques. Le clergé est ainsi très clairement décentralisé, alors que chez les catholiques, toute l’autorité procède d’un même personnage : le pape. A l’inverse des catholiques, le prêtre orthodoxe (que l’on surnomme « pope ») n’est pas obligatoirement célibataire.
Sur le plan des croyances, les chrétiens orthodoxes pensent que le Saint-Esprit procède du Père seul, alors qu’il procède du Père et du Fils pour les catholiques. De même, le dogme de l’Immaculée Conception est rejeté par les orthodoxes.
Autre différence majeure, la liturgie orthodoxe (c’est-à-dire la forme de culte préconisé par l’Eglise) n’a que très peu évolué depuis son origine, ce qui la différencie de la liturgie catholique, qui a subi de profondes modifications au cours des siècles, notamment à la suite du Concile de Trente ou de Vatican II.
A noter enfin que les lieux de cultes orthodoxes, également nommées églises, se distinguent par un grand dôme central souvent flamboyant. La cathédrale Saint-Basile de Moscou en constitue probablement le plus bel exemple.
En 2015, on dénombre 1,254 milliard de catholiques dans le monde et environ 250 millions d’orthodoxes, répartis principalement au sein des pays de l’Europe de l’est.